P.A., ENFIN !
PAUL AUSTER - La nuit de l'oracle
Après un long séjour à l'hôpital, l'écrivain Sidney Orr reprend goût à la vie. Mais il est accablé par l'ampleur de ses dettes et par l'angoisse de ne pas retrouver l'inspiration. Un matin, il découvre une nouvelle papeterie au charme irrésistible. Il entre, attiré par un étrange carnet bleu. Le soir même, dans un état second, Sidney commence à écrire dans ce carnet une captivante histoire qui dépasse vite ses espérances. Sans qu'il devine où elle va le conduire, ni que le réel lui réserve les plus dangereuses surprises... Virtuosité, puissance narrative, défi réciproque de l'improvisation et de la maîtrise : La Nuit de l'oracle précipite le lecteur au coeur des obsessions austériennes, dans un face à face entre fiction et destin. Comme si l'imaginaire n'était rien d'autre que le déroulement du temps avant la mort. Ou pire encore, son origine.
Grâce à Essel, je fais désormais partie du cercle très privilégié, mais très vaste, des lectrices et lecteurs de Paul Auster.
Tout de suite pour les impatientes, je peux dire que j’ai bien aimé, sans pour cela avoir eu un coup de cœur. Peut-être craquerais-je pour d’autres titres ?
Une chose est sûre, cet ouvrage, par certains côtés, m’a surpris. En premier lieu par le parti de l’auteur de raconter deux (voire trois) histoires en parallèle, sans jamais que le lecteur perde le fil, même si les situations semblent parfois alambiquées.
Un autre point important, est la longueur des notes de bas de pages (qui n’ont de « bas » que le nom, ces apartés faisant souvent ¾ de page) et s’étalant sur 3, 4 ou parfois 5 pages.
Là encore, on ouvre mentalement une parenthèse, en découvrant souvent des précisions importantes relatives aux différents personnages du roman, puis on ferme la parenthèse en retournant sans difficulté à l’intrigue.
Dans ce roman, je dirai que le style de Paul Auster est « bluffant » : on parcourt trois histoires en même temps sans perdre le sens du récit ; on consulte des notes de bas de page démesurées sans pour autant s’y perdre ; on est angoissé par certaines scènes (l’enfermement de Nick : je ne voudrai pas dévoiler l’histoire) car plongé dans sa lecture on oublie que ce n’est qu’un roman dans le roman !
Tout autre auteur aurait des difficultés à cumuler ces caractéristiques sans que cela soit pesant, embrouillé ou trop long : lui, non !
Que me conseillez-vous pour le prochain PA ?