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27 mars 2009

MERVEILLEUX ZWEIG

Stefan ZWEIG - Voyage dans le passé

zweigLe voyage dans le passé est l'histoire des retrouvailles au goût amer entre un homme et une femme qui se sont aimés et qui croient s'aimer encore. Louis, jeune homme pauvre mû par une " volonté fanatique " tombe amoureux de la femme de son riche bienfaiteur, mais il est envoyé quelques mois au Mexique pour une mission de confiance. La Grande Guerre éclate. Ils ne se reverront que neuf ans plus tard. L'amour résiste t-il à tout ?

J’aime lire Zweig, parce que ses descriptions sont toujours admirables. Les sentiments sont merveilleusement dépeints.
Dans ce récit, lorsque l’auteur raconte, pendant plusieurs pages la prise de conscience par Louis de son amour pour l’épouse du Conseiller, on est emporté par le rythme, on éprouve même le besoin de ne pas s’arrêter au milieu de cette tirade, tant l’envie de connaître le cheminement des sentiments de Louis nous passionne, tant l’écriture de Zweig nous tient en haleine, tant son style est fluide.
De même lorsque l’auteur nous fait découvrir, avec Louis, la maison du Conseiller, la justesse des descriptions est là aussi présente :
« Des tapis profonds l’attendaient, qui absorbaient ses pas, des tapisseries des Gobelins, dès l’antichambre, tendues sur tous les murs et qui réclamaient des regards solennels, des portes sculptées aux lourdes poignées de bronze, qui, à l’évidence n’étaient pas faites pour être ouvertes par sa main mais que devaient actionner des serviteurs zélés à l’échine courbée : autant de choses qui, à la fois abrutissantes et hostiles, accablaient son amertume orgueilleuse. »
Et lorsque les deux amoureux se retrouvent 9 ans après s’être perdus de vue, c’est là encore, l’incomparable étude par l’auteur de la hâte de Louis, de la retenue de l’épouse du Conseiller, de leurs hésitations mutuelles.

Cependant, il y a souvent dans les récits de Zweig, comme par exemple dans Clarissa, une tristesse sous-jacente, un mal-être, qui s’expriment même dans les moments de joie, même dans les moments d’amour, et instaurent dans la narration une distance, une froideur presque, qui me gênent parfois.
Ou bien, est-ce le fait que le narrateur soit spectateur, qui induit cette distance entre le lecteur et les personnages ?

Merveilleux moment de lecture, à recommencer encore et encore, pour découvrir toutes les subtilités du texte.

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Commentaires
M
@ Bénédicte : merci de ton invitation [:)]
B
je t'invite sur mon blog pour te donner de nouvelles envies de lecture de Zweig que j'apprécie beaucoup également et parce que je lis actuellement le recueil romans et nouvelles qui pourrait t'intéresser A bientôt et merci de me laisser la trace de ton passage
M
@ Leiloona : une de mes amies parlant allemand, nous a dit que la traduction était très fidèle.
L
Un livre qui me fait regretter de ne pas lire l'allemand. J'aurais bien aimé comparer les deux textes. ;)
M
@ Jules : il nous aurait peut-être parlé de cette tristesse présente dans certains de ses livres !
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