OU L'ON VOIT QUE LE TITRE EST IMPORTANT
Émilie HERMANT - Réveiller l'aurore
Dans la première partie du roman, Alice nous raconte sa vie chez son père, vie qui se limite à un week-end sur deux (ses parents sont divorcés). Elle nous explique aussi qu’elle a beaucoup de mal à « partager » l’amour de son père avec sa belle-mère.
Dans la deuxième partie, c’est sa vie chez sa mère qui occupe le récit. Une mère aux réactions bizarres, inattendues, voire agressives. Là aussi, la narratrice déplore le peu de manifestation d’amour maternelle.
Dans la dernière partie du livre (qui m’a déconcertée dans un premier temps), Alice apprend qu’elle est porteuse, comme sa mère, d’une maladie neurodégénérative rare, qui peut se développer à n’importe quel âge, ou pas du tout.
A la suite de cette découverte, elle tombe en dépression, et grâce à Tahitidouche (oui, oui le fameux petit cube) avec qui elle entretient un dialogue pendant sa prostration, et l’employé de banque qui s’occupe de son compte, elle refait peu à peu surface.
C’est le titre du livre qui m’a aidé à comprendre cette dernière partie. Car je n’ai pas tout de suite saisi que la narratrice nous parlait de sa dépression et non de cette maladie qui s’installait. J’ai même été chercher la définition du mot aurore pour m’aider à comprendre J
Aurore : « Moment qui suit l’aube et précède immédiatement le lever du soleil » (TLG).
Et là, le titre prend tout son sens.
La dernière partie de ce roman est poignante, et j'ai regretté que les deux premières ne soient pas aussi intenses. Alors, si vous décidez de le lire, n’hésitez pas, allez jusqu’au bout.