OUI MAIS NON !
Maud LETHIELLEUX - Dis oui, Ninon
Présentation de l'éditeur (extrait)
" Du haut de ses neuf ans, Ninon observe le monde. Un monde où les adultes ne s'aiment plus, où les mots n'ont pas de sens, où les mensonges sont rancuniers... Parce qu'elle ne le comprend pas, Ninon décide de s'en détourner et de vivre avec son père qui n'a plus rien. Rien, sauf elle. Ensemble, ils refont leur monde, construisent une maison à partir de rien, traient les chèvres, vendent sur les marchés, oublient l'école et les bonnes manières, sans se soucier des bien-pensants, ni de madame Kaffe, l'assistante sociale. Dis oui, Ninon est une histoire d'amour. Celle d'une petite fille pour son père et celle d'un homme pour la liberté.
Je suis désolée de ne pas partager les nombreuses louanges qui paraissent sur les blogs.
Oui, c’est frais, émouvant, plein de sensibilité, délicat, facile à lire, drôle. Mais parfois, très triste, et incohérent.
Incohérent pourquoi ? J’ai du mal à imaginer qu’une fillette de 9 ans dise : « J’ai voulu refuser le pantalon parce que les Amerloques se prennent pour les rois du monde, mais je suis pour le recyclage, alors je me suis dévouée », et en comprenne pleinement le sens.
D’aucuns me répondront peut-être, c’est justement ça qui est drôle ! Bon.
Triste pourquoi ? Lorsque Ninon nous relate parfois les épithètes que son père attribue à sa mère comme par exemple « sale lope », je ne ris plus du tout, quand je sais l’effet déplorable et terrible que peut avoir sur les enfants de parents divorcés (ou pas) ce genre de remarque.
Triste qu’une enfant de 9 ans, soit un jour obligée de choisir entre sa mère et son père, au motif que ce dernier a besoin d’elle.
Alors bien sûr, on peut lire ce roman au premier degré, et n’en percevoir, comme le dit justement la 4ème de couverture qu’ « une histoire d’amour d’une petite fille pour son père, et d’un homme pour sa liberté ». Mais moi, j’y ai vu, et surtout ressenti, bien d’autres choses.
Pour conclure je citerai Jacques Salomé : « Un livre a deux auteurs, celui qui l’écrit et celui qui le lit ».
Et c’est tant mieux !
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