Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LIVRE ET PLUS
17 avril 2010

VOYAGE EN ROUMANIE

Marc LEPAPE - Vasilsca

vasilscaIon Ardin, anéanti par les morts accidentelles de sa femme et de son fils (un inconnu à jeté un parpaing sur leur voiture, d’un pont au-dessus de la route), décide de tout quitter. Il vend appartement, voiture ; confie à son meilleur ami les quelques souvenirs qu’il ne peut ou ne veut pas détruire.

Son errance pédestre le mène en Roumanie (on saura plus tard que sa mère était roumaine), près de la rivière Vasilsca et face à l’Apuseni.

Le roman de Marc Lepape est un superbe équilibre, entre les descriptions enchanteresses des paysages de ce coin de Roumanie où vivent quelques familles oubliées par l’Administration post Ceausescu (pour peu de temps) ; de la vie rude des habitants souvent hostiles envers les étrangers (même si Ion est roumain par sa mère, la confiance et la communication sont difficiles), et la quête du personnage principal, pour faire son deuil des deux êtres qu’il aimait le plus au monde et entamer sa résurrection.

"Dans la matinée du 17 octobre, la neige s'était mise à tomber en abondance. Depuis, soixante centimètres de blancheur immaculée et replète recouvrait la vallée, l'isolait un peu plus, estompait les couleurs et les bruits. Un froid vif durcissait l'enveloppe, amidonnait les plis du relief, les dentelles des arbres. Seule la Vasilsca dérangeait cet ordonnancement, plus sombre qu'à l'ordinaire, comme vieillie par ses rives blanchies, givrées, qui semblaient la supplier de s'arrêter, ou qui cherchaient à la contraindre, chaque jour un peu plus, en resserant leur étau."

Les personnages de ce roman, sont d’une humanité, d’une sensibilité peu commune. Même si parfois les liens entre eux ou avec Ion sont difficiles à tisser, l’auteur, avec un style léger, délicat, émouvant, poétique, amène ses personnages à faire émerger, chacun, le côté positif de leur caractère.

Lui-même découvre, au fil de sa « retraite » dans cette contrée difficile, le don de soi, la solidarité, l’abnégation, la compassion.

"D’ailleurs, le mot partage avait-il jamais fait partie de mon vocabulaire, même avec Marie et Victor ? N’avais-je pas toujours donné pour mieux me refléter ? Quelle terrible lucidité soudain ! J’avais été un monstre d’égoïsme ! Mon voyage en était la parfaite illustration. Il avait fallu que je découvre ce  lieu, ces gens, que j’affronte la maladie et à nouveau la mort pour le comprendre enfin. Il n’y avait qu’ici que les mots d’abnégation, de don de soi m’avaient touché."

Se mêlent à cette quête de la renaissance, des histoires de grottes magiques ; l’arrivée d’un  mystérieux châtelain ; la vie extraordinaire d’un gardien de château d’eau rêvant d’un phare sur la côte atlantique, une épidémie de grippe …

Merci à Slo et aux Editions Galaade, pour m'avoir fait découvrir ce premier roman de Marc Lepape bisou

Publicité
Commentaires
M
@ Mango : attention, ta LAL s'alllllllllllllllonge [mdr]
M
Un roman sur la Roumanie, ce n'est pas si commun, et en plus, tu l'as aimé: je le note donc!
Publicité
Derniers commentaires
Newsletter
Publicité