MERCI FRANCOISE, MERCI MADELEINE

7 mai 2010

MERCI FRANCOISE, MERCI MADELEINE

Ce que m'a appris Françoise Dolto - Madeleine CHAPSAL

chapsaldolto J’ai rencontré Madeleine Chapsal au Salon d’Ozoir La Ferrière, en novembre dernier.

Je connaissais cette auteure, de nom, je savais qu’elle a créé L’express avec son époux Jean-Jacques Servan Schreiber, mais je n’avais lu aucun de ses ouvrages.

C’est une petite femme, toute mince, toujours rousse, au visage sillonné de rides, au contact simple et chaleureux, qui m’a dédicacé son dernier livre Le bonheur dans le mariage.

J’avais également acheté Ce que m’a appris Françoise Dolto, en format poche. Je viens de le lire.

Quel bien m’a fait ce livre 36_4_3

D’abord, par le côté autobiographique qui m’a permis de connaître mieux Madeleine Chapsal, qui nous livre une partie de sa vie, celle qui nous permet de comprendre son besoin d’analyse, celle qui évoque son enfance et ses parents avec sensibilité et authenticité. Cela la rend très proche. J’ai bien aimé également son côté féministe, sans extrémisme, sans ostentation.

En même temps, Madeleine Chapsal insère dans son récit, des exemples tirés des livres de Françoise Dolto, ou des échanges qu’elles ont eus ensemble.

Mais ce qui m’a réellement enchantée, c’est la deuxième partie du livre, consacrée aux Conversations au fil du temps avec Françoise Dolto.

46 pages de questions-réponses relatives aux sujets majeurs de la vie, la naissance, la vie, l’enfance, l’éducation, la communication, le langage, la famille, la mort …

J’ai choisi, difficilement, quelques extraits. L’idéal serait de tout retranscrire, ou plutôt, de vous procurer l’ouvrage et de tout lire J

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Pour Françoise, rencontrer quelqu’un, c’était échanger quelque chose qui modifiait les deux parties. Ne serait-ce qu’en prenant conscience de la différence entre soi et l’autre, chacun étant unique, on se retrouve altéré par la moindre rencontre.

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M. C. : L’analyse parviendrait à nous débarrasser de la culpabilité ?
F. D. : La culpabilité vient de l’angoisse, et lorsque l’angoisse peut-être revécue par une personne auprès de quelqu’un qui, lui, n’en ai pas angoissé tout en compatissant à ce qui provoque l’angoisse chez cette personne, alors l’expérience autrefois vécue dans l’angoisse peut devenir une expérience riche d’un acquis.

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M.C. : Il n’y aurait pas d’expérience négative ?
F.D. : Non, toutes sont positivement chargées d’un acquis d’expérience.

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M. C. : Aimer, c’est un mot que tu utilises facilement, or les gens l’ont sacralisé. Comme si c’était un engagement définitif …
F. D. : Je ne vois pas comment on peut ne pas aimer un être humain qui vit dans notre temps, ou même dans un autre temps. On peut craindre un être humain, mais ça n’empêche pas de l’aimer tel qu’il est.