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LIVRE ET PLUS
22 mars 2011

ROSE

Rose - Tatiana de ROSNAY

rosePrésentation de l'éditeur : Paris, sous le Second Empire. Des centaines de maisons sont rasées et des quartiers réduits en cendres. Alors que le vieux Paris s'effondre sous les ambitions du baron Haussmann, de nombreux Parisiens protestent sans parvenir à infléchir les ordres d'expropriation. Dans sa maison de la rue
Childebert, à l'ombre de l'église Saint-Germain-des-Prés, Rose Bazelet mène une vie paisible, rythmée par la lecture du Petit Journal, les visites à Alexandrine, sa locataire et amie fleuriste du rez-de-chaussée, les soins de Germaine et Mariette ses domestiques dévouées. Jusqu'au jour où elle reçoit une lettre de la préfecture, la sentence tombe : le tracé du boulevard St Germain passe par chez elle, rue Childebert.

Rose m’a plu dès la première page.

Grâce à sa douceur, à son parler si délicat et féminin qui m’a rappelé ma grand-mère, qui était née en 1895 et avait hérité de sa mère certainement ce vocabulaire qui nous paraît aujourd’hui un peu suranné mais si « délicieux ».

Tatiana de Rosnay a construit son roman sous forme épistolaire, et précise « Comme Rose écrit ses lettres à son mari, j’ai écrit ce roman à la main, sur un cahier à la lueur d’une bougie. Le rythme de la plume, moins rapide que celui du clavier, m’a permis de m’imprégner de la lenteur délicieuse du XIXème siècle, aux antipodes de la cadence frénétique de notre époque. » Et c’est vrai qu’en parcourant ces lettres, le lecteur prend le rythme tranquille de l’écriture pour avancer dans le roman.

Rose m’a plu, parce qu’en même temps qu’elle nous confiait ses bonheurs et ses malheurs, elle nous décrivait ce Paris qui allait devenir celui que nous connaissons aujourd’hui. Il faut noter que certains Parisiens refusaient les changements prévus par Haussmann. Est-ce que depuis la naissance Paris, les Parisiens ont toujours réagi négativement aux transformations opérées, comme ils refusent aujourd’hui le projet du Grand Paris ?

Outre les boutiques, et certains métiers qui n’existent plus aujourd’hui, l’auteure nous dépeint avec minutie les rues qui allaient disparaitre ou être transformées, détaillées par un croquis à la fin du livre.

Je suis née à Paris, et J’ai été particulièrement sensible aux passages historiques relatifs à la Commune, mon trisaïeul (l’arrière grand-père de ma mère) est mort pendant cette période sanglante.

Rose m’a plu, car elle devient grâce à l’une de ses amies, une grande lectrice, et apprend à apprécier la poésie. Son préféré est Baudelaire, pour son poème « Le flacon ». Je me suis complètement reconnue dans ce passage, avec « La conscience » de Victor Hugo (tiré de La légende des siècles), c’est le seul poème que je peux réciter sans guère me tromper.

Une seule (petite) critique : les trop nombreuses évocation au cours du récit du "secret" que Rose veut avouer à son mari.

Mais cela n'affecte pas le plaisir que j'ai éprouvé à lire ce dernier roman de Tatiana.

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Commentaires
M
@ Doriane : je crois même que pour moi il arrive en tête de mon classement :-)
D
Commencé ce matin et lu d'une traite ! intéressant et émouvant ! je crois qu'il sera mon préféré de Tatiana (juste derrière "elle s'appelait Sarah") ! n'en déplaise aux ronchons ;-)<br /> merci à toi grâce à qui mon exemplaire est dédicacé !
M
@ Elea : c'est très différent des sujets que l'auteure traite habituellement. Encore qu'il s'agisse à nouveau d'une histoire de demeure.
É
J'aime beaucoup cette auteure, mais je ne sais pas si le sujet me plairais ..
M
@ Delcyfaro : je pense que tu ne seras pas décue :-)
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