DROLE DE PIANISTE
Jean-Baptiste DESTREMEAU - Sonate de l'assassin
Laszlo Dumas. Pianiste de renom. Mais longtemps dit sans génie, sans ardeur, sans ce petit rien qui fait la force des grands. Jusqu'au jour où il se met à faire quelques fines erreurs volontaires et à occire celui qui, au premier rang de la salle de concert, les repère. Immédiatement, son jeu devient meilleur et petit à petit, les critiques s'accordent pour voir en lui un nouveau virtuose. Ses crimes restent dans l'ombre. Jusqu'au jour où il tombe amoureux de Lorraine, qui elle aussi, croit-il, repère ses erreurs....
L’idée de donner alternativement la parole à chacun des trois personnages principaux (et parfois au quatrième) offre une analyse intéressante des protagonistes. Les interventions du petit Arthur, avec ses explications franches et naïves, apporte une touche d'humanité au milieu de ces horreurs.
L’autre idée originale, est le mobil de tous ces meurtres, qui permet à l’auteur de nous faire partager la vie d'un concertiste, et d'un pianiste en particulier, avec l'énorme travail que représente les répétitions, les ambiances diverses des salles de concert, le trac du musicien ...
Cependant, au fil du récit, l’accumulation des assassinats, avec leur modus operandi, accompagné de moult détails, devient monotone.
L’auteur s’essouffle, et la fin, prévisible, s’en ressent.