UN CAVALIER, QUI SURGIT HORS DE LA NUIT
Isabel ALLENDE - Zorro
Isabel Allende est une de mes auteurs préférées. Mais un peu déçue par La cité des dieux sauvages, je reculais le moment de lire ce Zorro (que je pensais de la même veine), prêt de Doriane.
Sa présence dans la PAL de Jules, m’a poussé à ouvrir la première page pour en faire une lecture commune.
Résultat : enchantée J
Tout ce qu’on a toujours voulu savoir sur le personnage de Zorro, sans oser l’imaginer, nous est livré par l’auteure. Et c’est une réussite !
De l’enfance de Diego de la Vega, entouré de son frère de lait Bernardo, et du déjà boulimique Garcia (qui deviendra sergent) à son ascendance indienne maternelle (sa mère, chef de bande indien, rendra Alejandro de la Vega fou amoureux) ; de la découverte du repaire secret dans la maison paternelle à la mission du père Mendoza ; de son habilité à l’épée à son adresse à la voltige ; de son costume célèbre à ses tours de magie ; de tout ce qui fait le charme, l’originalité, les qualités d’un héros, tout est explicité par l’auteure, d’une manière très subtile, même si parfois, peut-être, les explications manquent un peu de cohérence ou de vraisemblance.
Le plus intéressant, bien sûr, étant la partie historique de cette période, que l’auteure nous distille parmi moult exploits de notre héros, entre un duel au pistolet et l’apprentissage au sein d’une organisation secrète, de tout ce qui est indispensable à la défense de la veuve et de l’orphelin. Nous survolons ainsi entre 1790 et 1815, la Haute Californie, l’Espagne au moment où règne le frère de Napoléon, mais aussi la Louisiane et ses corsaires.
Le style est enlevé, fluide, léger.
Un seul bémol : pourquoi Isabel Allende, a-t-elle voulu affubler Diego de la Vega, d’oreilles décollées ? Ca casse le mytheL. Et elle l’évoque plusieurs fois !
Que je sache, ni Guy Williams (l’acteur qui incarne Zorro dans la série de Walt Disney), ni Alain Delon, ni Antonio Banderas (j’en passe et des moins beauxJ) n’affichent cette particularité physique !
Mais qu’importe, je me suis régalée à parcourir cette fresque romanesque, et comme le dit justement la 4ème de couverture, ce fût « jubilatoire ».
Et pour le fun ... une photo de mes deux interprètes préférés !